La "murmuration" des étourneaux

En rentrant hier soir, dans une zone très urbanisée, je suis tombé sur ce spectacle hypnotisant du ballet des étourneaux ! Ce phénomène naturel s'observe en Europe entre novembre et février, généralement au crépuscule. Ces milliers d'oiseaux communiquent alors de façon énigmatique car il n'y a ni leader, ni signal de déclenchement. Chacun interagit avec ses sept voisins par des comportements attractifs et d'alignements. Il est probable que ces regroupements ont une fonction de recherche d'un dortoir pour le soir ou alors, dans la journée, c'est une façon de lutter contre les prédateurs.
"Murmuration" est un terme anglais qui fait allusion au bruit émis par le frottement des ailes tel un murmure étrange...

 

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Commentaires: 8
  • #1

    Pascal. (lundi, 04 décembre 2023 19:34)

    Superbe image d'un phénomène qu'il m'a déjà été donné d'observer !
    Par contre je trouve étonnante la connexion entre un individu et sept autres congénères ce qui m'amène à douter des sources. Le moteur de recherches n'a-t-il pas confondu les sons "tour" et "trou" et Daniel n'a-t-il pas, de son côté, confondu les informations concernant les éTOURneaux et celles concernant la paTROUille de France?
    Je vous laisse y réfléchir!

  • #2

    daniel (lundi, 04 décembre 2023 21:02)

    je n'avais pas pensé à la patrouille de France mais c'est vrai qu'il y a un peu de ça ! ! ! - toujours aussi rigolo mon Pascal

  • #3

    Pascal. (mardi, 05 décembre 2023 16:13)

    Pour saugrenue qu'elle puisse sembler, mon intervention n'est cependant pas sans fondement: en vol de démonstration, les Alphajets sont au nombre de 8. Là s'arrête la comparaison car les pilotes sont en permanente communication avec un leader qui assure le déclenchement des figures.
    Quant aux étourneaux, ils avaient pris l'habitude à Saint Jean de Luz de venir se réfugier pour passer la nuit dans un superbe magnolia qui jouxtait le port. L'arbre a été sacrifié sur l'autel de l'urbanisme, pas pour laisser place à un hôtel mais à un parking souterrain qui va s'inscrire dans une vaste esplanade minérale, copier/coller de ce qui se fait désormais dans de nombreuses villes et qui doit donner à chaque maire la sensation d'avoir créé son propre Trocadéro. Moins d'arbres mais donc plus de skates et de trottinettes car les chevaliers des temps modernes préfèrent emplâtrer un piéton qu'un platane, ça fait moins mal!
    Ah oui, j'oubliais, il y a un autre point commun entre les Alphajets et les étourneaux: la pollution ("le bruit et l'odeur" avait dit Jacques Chirac), décibels et kérosène pour l'avion, murmuration (en anglais) et défécation (en français) pour l'oiseau...

  • #4

    daniel (mardi, 05 décembre 2023 17:58)

    excellent Pascal, toujours aussi brillant, toujours aussi marrant

  • #5

    2nis (mardi, 05 décembre 2023 22:33)

    J'ai beaucoup appris sur la murmuration des étourneaux. Pascal surprend toujours agréablement. Mon bonjour à tous les deux du Beaujolais.

  • #6

    Jean-Claude (mercredi, 06 décembre 2023 19:27)

    Intéressante discussion ! Qui m’a donné envie d’en savoir davantage, je ne suis pas très instruit à ce sujet. J’ai compris que le ballet d’étourneaux appelé (sauf erreur) « murmuration » avait des explications plurielles, pas toutes certifiées. J’ai lu par ailleurs que ces nuées pourraient être des « nappes vivantes qui se replient sur elles-mêmes comme une feuille de papier… ». Pour ma part, j’y verrais donc comme une élégante poésie écrite, dans le ciel d’hiver, pour fêter le deuil de la nature.

  • #7

    daniel (mercredi, 06 décembre 2023 20:53)

    merci les amis pour votre fidélité...
    quelle jolie formule Jean-Claude, il y a bien une poésie élégante, j'ajouterais "fascinante" car on est scotché, on ne décroche pas, on en redemande mais attention, l'arrêt est brutal, les oiseaux foncent à pleine vitesse à moult reprises sur l'arbre ou le groupe d'arbres de leur choix et en une fraction de seconde, tout s'arrête !

  • #8

    Pascal. (jeudi, 07 décembre 2023 20:16)

    Fascinant, énigmatique, brutal, les adjectifs choisis par Daniel décrivent bien le phénomène. Il en va de même pour les chiens de traîneau: puissance phénoménale, enthousiasme et impatience au moment de partir en randonnée, possible "sauvagerie" et bagarre si un attelage vient à les dépasser. Autre point commun, moins poétique que le commentaire de Jean-Claude: au décollage et à l'atterrissage (ou "atarbrage"?) les étourneaux doivent sans doute faire l'objet de contractions musculaires qui par le principe agoniste-antagoniste s'accompagnent du relâchement d'autres muscles. Il vaut donc mieux éviter de stationner à pied ou en voiture sous l'arbre qui héberge la nuée. En ce qui concerne les chiens de traîneau, c'est plutôt le premier créneau de promenade qu'il faut éviter: pour les mêmes raisons anatomo-physiologiques, la mise en action a un effet laxatif qui fait que bien qu'il soit engourdi par le froid on se rappelle très vite qu'on a un nez car en plus l'attelage s'arrête à chaque fois qu'un des chiens en éprouve le besoin...
    Bon, ben, c'est pas avec ce commentaire que je vais remporter le prix du glamour!